Quand votre salle de classe se transforme en scène de théâtre et que deux excellents comédiens, à portée de main, font vibrer dans vos tympans un souffle parfois lyrique, parfois comique de haute intensité, vous acceptez facilement le principe d’une « scène sans fin » reproduite à l’infini.
Coline, ce mercredi-là, a goûté avec enthousiasme aux dialogues savoureux échangés par Figaro et sa fiancée Suzanne dans l’introduction du Mariage de Figaro… d’un certain Beaumarchais.
Par la variété de ses émotions et ses fous rires tonitruants, elle vécut une folle matinée, en accord avec le titre original de la pièce*.
Mieux, elle conçut le plan, après trois écoutes attentives de la conversation des deux tourtereaux, d’aller conter fleurette au seul prétendant possible des classes de Seconde et de Terminale.
« Tiens, mon bel Ange, voilà mon petit chapeau: le trouves-tu mieux ainsi ? » Ce à quoi le jeune éphèbe répondit: « Sans comparaison, ma charmante. Oh ! que ce joli bouquet virginal, élevé sur la tête d’une belle fille, est doux, le matin des noces, à l’œil amoureux d’un époux !… »
A cet instant, Coline ne se sentit pas de joie et parvint à associer à son émoi sa pote Alyson, qui jusque là n’écoutait que d’une futile oreille… et Sofia bien plus préoccupée par les différentes tenues vestimentaires des comédiens. Petit aparté: Pas de confusion, Mademoiselle Gouverd, entre l’art dramatique et les défilés de mode ! Si Suzanne changea son habit par trois fois, c’est qu’elle hésitait entre vêtements classiques, modernes puis bien plus farfelus.
Coline s’enquit ensuite de savoir si Mesdames Pouchoulou et Streissel accepteraient de signer les consentements lors de l’hymen*. « Nos têtes s’amollissent de surprise, réagirent-elles », tant la requête stupéfiait.
Dans un cri du cœur de l’amoureuse transie: « C’est que vous n’avez pas idée de mon amour ! ».
Le bel Ange, toujours précédé de ses deux nymphes magnifiques de gémellité, Thaïs et Flora, et devant un tel désir exprimé, finit par consentir aux sentiments éprouvés: « Pour m’ouvrir l’esprit, donne un petit baiser ! »
Les doigts soudés sur sa bouche, Coline accepta la proposition: « Voilà votre baiser, Monsieur. ». Clap de fin de la première scène du premier acte ! Rideau tiré sur une Coline toute émoustillée…
* « Le mariage de Figaro » s’intitule aussi « La folle journée ».
* Hymen: mariage.
Lycéens et apprentis au spectacle vivant

3) Un atelier de sensibilisation de 3h avant le spectacle, conduit par des artistes ou des professionnels du spectacle vivant : le mardi 27 septembre 2022, les élèves ont participé à un atelier de danse urbaine avec une danseuse professionnelle du spectacle « Bugging » de la compagnie « 1 des Si », chorégraphe : Etienne Rochefort.